Revenu de base – Et si les territoires changeaient nos vies ?

revenu de base - et si les territoires changeaient nos vies ?

En 2015, 58 % des français se sont déplacés pour voter aux dernières élections régionales et à peine 50 % aux départementales. Et si, cette année, ce rendez-vous démocratique boudé par les électeurs était l’occasion de donner de vraies raisons d’aller voter, en faisant évoluer l’opinion publique vers un nouveau récit collectif et bouleversaient le quotidien des gens ?

Les territoires expérimentent

En 2015, 58 % des français se sont déplacés en 2015 pour voter aux dernières élections régionales et à peine 50 % aux départementales. Et si, cette année, ce rendez-vous démocratique boudé par les électeurs était l’occasion de sortir des logiques partisanes, de donner de vraies raisons de se déplacer en bureau de vote, faisaient évoluer l’opinion publique vers un nouveau récit collectif et bouleversaient le quotidien des gens ?

Les territoires expérimentent

Les territoires ont su démontrer leur capacité d’innovation ces dernières années. Territoires zéro chômeurs, gratuité des transports, nouveaux modes de participation démocratique… Villes, départements, régions, cantons ont marqué les esprits en se façonnant une image de fabrique à idéaux.

Alors que la pandémie a profondément remis en question le mythe du travail pour tous, une réponse révolutionnaire à la pauvreté, à l’exclusion et même au défaut d’épanouissement de tous et de chacun émerge partout et se fait de plus en plus prégnante : le revenu de base. Intellectuels, élus, personnalités en tout genre : ils sont de plus en plus nombreux à plébisciter une initiative mondiale.

Derrière cette utopie, pas si irréaliste, une première marche qui pourrait redonner aux Français l’amour de la politique : l’expérimentation à un niveau départemental et régional.

Un besoin mondial

En France, mais aussi partout dans le monde, la crise pandémique s’est rapidement doublée d’une crise sociale : le COVID a fait basculer de nombreuses personnes dans la pauvreté et va durablement dégrader la situation de l’emploi.

Les grandes vagues de licenciements sont encore à venir, lorsque le Gouvernement mettra fin aux aides exceptionnelles et au chômage partiel. Les conséquences sociales seront dramatiques si l’on n’anticipe pas les effets de l’augmentation de la pauvreté et si l’on n’apporte pas une réponse systémique, qui soit de nature à transformer profondément notre modèle économique.

Le revenu de base doit être l’un des piliers de ce monde de demain, à la fois pour répondre à l’urgence des prochains mois, et pour mener enfin une véritable transition écologique et sociale. 

Le revenu de base, déjà sur le devant de la scène depuis plusieurs années, l’est encore plus depuis le début du COVID : l’ONU appelait dès l’an dernier à la mise en place d’un revenu de base temporaire pour 2,7 milliards de personnes.

Beaucoup d’économistes, encore récemment Thomas Piketty, voient dans le revenu de base l’une des clés pour préparer la sortie de crise.  Quelle autre initiative réellement innovante, réellement généralisable au niveau mondial correspond à l’impact de la crise actuelle ?

Un besoin d’expérimentations locales

Beaucoup de projets de revenus de base sont en train d’être déployés un peu partout dans le monde : au Canada, aux Etats-Unis, et plus récemment en Finlande et en Allemagne. La France n’est pas en reste : 28 départements en ont appelé à la création d’un revenu universel, des expérimentations sont en cours comme à Grande-Synthe ou et en Gironde.

Ces élections peuvent être l’occasion de redonner un coup d’accélérateur à cette dynamique. Car c’est aujourd’hui l’échelon d’expérimentation de cette utopie concrète qui est aujourd’hui le plus directement faisable à très court terme. 

Mais encore faut-il savoir de quoi on parle pour distinguer ce qui relève de l’affichage ou d’une simple refonte de prestations existantes d’une véritable mesure structurelle. « Mon Revenu de Base » va donc déployer un outil, sinon d’évaluation, du moins d’analyse de ces propositions au regard de ce qui est, selon nous, un véritable revenu de base et qui doit notamment répondre à quelques critères principaux, en particulier l’inconditionnalité et l’universalité.  Il a aussi vocation à encourager les candidat.e.s aux élections régionales et départementales à accélérer et à multiplier les initiatives, pour faire du revenu de base un point central de leur programme pour les années à venir. Beaucoup ont déjà intégré un revenu de base pour les jeunes, pour pallier l’incompréhensible refus du Gouvernement d’élargir le RSA aux moins de 25 ans.

Mais il faut aller plus loin et faire du revenu un enjeu central pour les régions et les départements de demain. « Mon Revenu de Base » s’emploiera à porter cette idée ces prochains mois.